Lors de l’achat de carrelage, la « qualité » est l’objectif que vous devez viser pour éviter de gaspiller votre argent et de compromettre la réussite de votre projet. Découvrez tous les pièges à éviter lors de l’achat de carrelage dans ce guide.

Pièges de carrelage avec ses classements : PEI, UPEC, MOHS

Les classements UPEC (Norme Française) ou PEI (Norme Européenne), qui doivent garantir la qualité du carrelage, doivent être pris en compte par rapport à son utilisation.

Ces classements ne déterminent pas la qualité du carrelage, mais des caractéristiques minimales pour obtenir un classement en fonction de son utilisation : le groupe 3, ou PEI 3, est suffisant pour les lieux à faible trafic, tandis que le groupe 5, ou PEI 5, devient indispensable pour les endroits à fort trafic.

Les pièges du classement

Vous souhaitez acheter du carrelage PEI 5 ou Groupe 5 en GMS ou en promo à 10€ le m², il aura passé un test d’usure normale de 12 000 tours et aura donc une cote PEI 5.

Dans une autre marque, le même article est plus cher (50€) et a également une note PEI 5.

Pourquoi ce carrelage est-il plus cher alors qu’il est identique et de même grade ? Il a également passé le test de 12 000 tours, mais il a continué pendant encore 50 000 tours avant d’être usé !

Un bon moyen de vérifier la qualité d’un carrelage est de vous renseigner sur la résistance de votre produit selon la cote MOHS. Plus votre carrelage est proche de 10, meilleure est la qualité des émaux ou du tesson.

Pièges du poids du carrelage

Vérifiez également le poids de votre carrelage. En théorie, plus le poids est lourd, plus la compression est importante. Et avec plus de matières premières, le temps de cuisson doit être plus long, améliorant la fusion de la finition, de l’émail et des autres matériaux.

Bien sûr, un carrelage lourd, de même épaisseur, est meilleur car elle est pressée plus fort lors de sa construction.

Piège de l’épaisseur du carrelage

L’épaisseur d’un carrelage est déterminée par  le tonnage de la presse. Un carrelage de 10 mm d’épaisseur pressé à 1 500 tonnes au m² est de moins bonne qualité qu’un carrelage de 7 mm d’épaisseur pressé à 5 000 tonnes. Ici aussi, la valeur du m² décidée dans votre choix.

Vous pouvez également utiliser du carrelage à fine épaisseur, adapté à la rénovation et ayant la même qualité que des carreaux plus épais.

Vendre, c’est du marketing !

Attention également à l’une des mentions purement marketing : « Cuits à 1300° » ou plus. Si seulement cela pouvait s’appliquer à au moins 50% du temps de cuisson… mais non ! Il s’agit de la température de cuisson maximale qui ne dure que pendant une courte période et non pendant la majeure partie du processus de cuisson.

Piège des bords rectifiés

Rectifier les bords ou retailler les bords du mur ou du sol avec une dimension solide et claire a pour but de laisser un carrelage mono calibre d’une production à l’autre. Cependant, ce n’est pas le cas, malgré la rectification, il existe encore de nombreuses usines produisant différents calibres. Alors pourquoi payer le prix fort pour un cirage inutile, surtout quand les carrelages non rectifier sont aussi bien calibrés.

Le piège dit « lappato ».

Au début, cette appellation traduite en français ne voulait rien dire.  Certains parlent de polissage, d’autres de brossage, d’autres de patinage avec ou sans ajout de produits de surface inconnus. En bref, cette lueur de lumière est très faible. Qu’il soit poli, brossé ou patiné, votre grès cérame émaillé s’usera prématurément en surface, lui donnant un éclat. La résistance mécanique de la surface du carrelage est fortement réduite et vous payez plus pour cette usure inutile. Après tout, une usine peut facilement rendre un carrelage brillant à un endroit et mat à un autre en appliquant les émaux à la lumière.

Le piège dite »teinté dans la masse »

Les grés Cérame émaillés où le biscuit ou tesson sont peints a pour but de vous vendre des biens commerciaux sans autre intérêt que de vous décider à acheter. Le discours est conçu pour vous faire croire que le dessous du carrelage a été teinté en fonction de l’épaisseur de la masse de biscuit, une couleur plus proche de la partie  en surface qui est émaillée. S’il y a un impact et si le biscuit présente un morceau d’émail cassé, cet impact est quasiment invisible car la couleur du fond est la même que celle du dessus. En effet, un grès cérame émaillé dans la masse n’est pas intéressant, sauf à être vendu au prix fort.